PokéStory
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| | (je trouverai un titre plus tard) | |
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Kapo Demi-Dieu floodeur
Age : 25 Localisation : Près de Paris Messages : 2506
| Sujet: (je trouverai un titre plus tard) Sam 24 Mai - 18:52 | |
| «On dit souvent que Paris est une ville internationale, hyper célèbre et on n’en parle qu’en positif. Néanmoins, des évènements étranges s’y produisent dans ses ruelles sombres, mais on en a rumeur que longtemps après. Evenements étranges, et pas des moindres : disparitions, personnes qui tuent sans en avoir le souvenir, manifestations douteuses, objets qui semblent bouger de leur plein gré, cris de douleur sans qu’il n’y ait quelqu’un sur le lieu…
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Mars 2019, un groupe d’amis s’est donné rendez-vous à Paris. Suivons-les et voyons comment leur destin, qui semblait tout à fait commun, allait bientôt tourner au drame. »Avant de lire, vous devez savoir qu’à chaque chapitre, on change de narrateur. Je me suis dit qu’il serait plus intéressant de varier la vision que l’on a de l’histoire, ainsi on comprend peut-être mieux les détails. J’espère que ça n’embrouillera pas trop et que cela restera fluide. Ah et aussi, je n'ai mis que les personnes ACTIVES du fo. Bonne lecture !Personnages : (ordre de narration) • Jea • Wav • Izu • Carcha • Kud • Dark • Rome • Kapo • Lia - Chapter One :
Départ. Samedi 11 Mars 2019, dans le petit appartement de Kapo. - Jea narratrice. - « Kapo, aujourd’hui est le grand jour ! - Je sais, ça fait au moins sept fois que tu le répètes. - Mais mais mais, on va rencontrer les Storyens ! - Je sa… AIE ! Pourquoi tu m’as frappée ?! - Parce qu’on va être en retard, dépêche-toi habille-toi coiffe-toi maquille-toi douche-toi petit-déjeune viiiiite !! - Hein ? Mais, c’est dans trois heures le rendez-vous… - Ah ? J’avais avancé ma montre de deux heures pour être sure de me réveiller à temps… - Mais, t’es vraiment débile en fait !» Kapo riait. Moi, j’étais juste hyper excitée. Six ans que j’attendais ça ! J’étais enfin majeure et j’étais à la recherche d’un travail fixe dans le domaine des sciences, plus précisément dans tout ce qui peut être laboratoire. Mais, je n’avais qu’une envie sur le coup, tenir cette promesse faite à mes amis virtuels il y a maintenant plus de six ans : les rencontrer. Et aujourd’hui, notre rêve allait se réaliser. « Bon, t’as bien préparé ton sac au lieu de me secouer comme un prunier ? » C’était Kapo, ma sœur, qui venait de parler. Elle avait aujourd’hui 21 ans, mais elle était toujours aussi petite qu’avant. Enfin, elle avait quand même pris dix centimètres mais moi, j’en avais pris presque le double. Elle avait des cheveux lisses et très longs, qu’elle rejetait souvent en arrière car sinon ses mèches lui couvraient les yeux - et donc la vue. « Ah, euh… ça dépend, t’as pris combien ? - Mais je te parle pas de ça ! T’as pris ta lampe torche ? - Hein ? Pour quoi faire ? - … on-on sait jamais, on pourrait tomber sur un loup-garou en pleine nuit sur les bateaux mouches.. - Euh… Quoi ? T’es malade, m’étonnai-je. - Non, on est jamais trop prudent ! - Mais… - Mieux vaut prévenir que guérir ! - Mais j’en ai pas pris… - Mieux vaut tard que jamais ! - .. et je n’en prendrai pas ! - Si - Non - SI - NON - Ok, bah tu le regretteras. T’as pris ton téléphone ? - Bah oui. - Ok c’est bien, et ta carte d’identité ? - Hein.. ? - Ben on est majeures je te signale ! - Ah oui, c’est vrai. - Tête en l’air… - Rage pas que je puisse voler. - Je préfère avoir les pieds sur terre. » Notre discussion s’arrêta là : le coucou avait sonné les neuf heures. Il nous restait environ deux heures avant notre départ. « Bon, je vais me préparer, fais bien ton sac surtout ! » continua Kapo. Elle me soulait parfois. Mais elle prenait soin de moi et je la voyais presque plus comme ma maman que ma grande sœur. Bon, combien d’argent fallait-il prendre… 100€ ? Plus ? Moins ? « Allez, va pour 120 », pensais-je. ~ Quand Kapo revint dans le salon, elle semblait prête et il nous restait alors plus qu’une demi-heure avant le départ. Il ne fallait pas non plus oublier le sandwich pour ce midi, et elle ne manqua pas de me le rappeler. La demi-heure passa vite, et nous nous mîmes dès lors en route.
- Chapter Two :
Rencontre.A Paris ; dans les ruelles puis au point de rendez-vous : une petite pelouse près des souterrains menant au Métro. - Wav narrateur C’est grand ici… pensais-je. Je regardais mon plan, le retournais puis le retournais encore. Ah, si seulement j’avais écouté le cours pour lire un plan lorsque j’étais encore en primaire ! Pas la peine de se lamenter pour si peu, il y a toujours une solution. J’espère qu'au moins une personne est déjà au rdv, ce sera plus simple.. Mon téléphone émit une petite sonnerie. Oh, un SMS ? Je sortis mon téléphone de ma poche – malheur, batterie faible, et je n’avais pas pensé à emporter mon chargeur… -. Ah, c’était un message de Jea. Je le lus : « Hey Wav ! t’es dans Paris ? tu nous attends ? t’es oùùùù ? y’a déjà Lia, Dark (qui se fait un plaisir à essayer de me toucher ), Kapo et moi là. On attend Carcha, toi, Kud, Kimi, Izu, et j’ai envoyé un message similaire aux autres. Dépêche-toi ! » Me dépêcher, me dépêcher… Facile à dire quand on habite dans le coin ! Je regardais à nouveau mon plan : il me semblait que c’était par là… je pris la première à gauche et longeais la rue en la remontant. Soudain, je tombais nez-à-nez avec un jeune homme, que j'identifiais rapidement comme étant Kud. « PARDON JE CHERCHE LA PELOUSE DU PARC VOUS SAVEZ OU ELLE EST MONSIEUR ? », cria-t-il. « Euh.. Kud, c’est moi Wav ! - AH ! Wav ! t’as trouvé le point de rendez-vous ?! - Non.. je le cherchais, mais je crois que c’est là-bas (je désignais de mon doigt un petit espace vert derrière Kud) - Ah euh, j’aperçois des silhouettes ouais… ils sont 5 à être déjà arrivé ? - Bah, Jea m’a sms mais m’en a cité que 4. Allons les rejoindre on verra bien ! » Et on courut ; le vent me sifflait aux oreilles. Peu à peu, les silhouettes nous semblaient plus connues. Sauf une. Encore quelques mètres… Des cheveux bouclés et foncés… Jea, sans aucun doute ! et à côté, une fille aux cheveux lisses et longs. Surement Kapo, déduis-je. Et là encore… Un gars aux cheveux blonds… Lia ! et, celle qui s’agite doit être Dark. Mais je ne reconnaissais pas l’autre silhouette… elle parlait avec Kapo. Kud et moi s’approchâmes encore un peu, mais ni moi ni lui ne sut dire qui c’était. A cette distance on pouvait les entendre, et Jea, Dark et Lia semblaient tous se concentrer sur cet inconnu. Il était cagoulé. Il me fichait la trouille. « FILE TON FRIC ! - Mais, c’est que… - ALLEZ PUTAIN ! - AAAAAH ! » Dark s’intercala soudain entre l’homme, qui devait avoir environ 25 ans, et Kapo. « T’ES CON TOI ! LACHE NOUS ON TE DIT ! », vociféra Dark. « Hm, je vois que tu as du caractère toi, ma jolie… » Il commençait à abandonner Kapo pour se diriger vers Dark. Lia cria : « AU VIOL ! A L’AIDE ! QUELQU’UN ! » Sans réfléchir, Kud et moi nous précipitâmes. Lia fit alors une mine réjouie, il venait seulement de nous voir. « ‘manque plus que Carcha et c’en est fini du mec ! », lança ce dernier. « Lia, c’est pas le moment de réfléchir, sors ton tél et appelle la police, vite ! » On vit soudain une silhouette. Larges épaules, air sérieux, presque trop. Cheveux bruns, courts. C’était Carcha ! « Non appelez pas les flics ! » dit l’inconnu. Et il s’enfuit en nous lançant un « Je vous retrouverai ! » plein de rage. ~ Kapo était pétrifiée, Dark bouillonnante, Lia et moi chamboulés, Kud sur le point de tomber dans les pommes, et Jea courait partout, pleurant ou nageant en plein rêve, on ne savait pas trop. Carcha dit alors : « C’est moi qui l’ai fait fuir ? - Euh.. oui, oui, ironisa Dark. - Un peu plus et il nous tuait ! Vous avez vu son regard ! cria Kapo. - Pas la peine d’en rajouter, je lui aurai fait la peau s’il avait touché ne serait-ce qu’un des cheveux d’un de vous, dit d’un air posé le dénommé Carcha. - Tes chevilles ! » répliqua Kud. Rires général. « Bon, c’est pas tout mais il manque Izu non ? et Rome ? dis-je. - Oui mais t’inquiète Izu arrive. Mais Rome… Ouiiiiin ! je suis si inquiète ! ouiiiin ! où il est ?! dit Jea dans un sanglot. - Ah, regardez qui voilà… » Toutes nos têtes pivotèrent à notre gauche. En effet, se tenait un beau jeune homme d’une vingtaine d’années aux cheveux bruns dont le soleil faisait apparaitre des reflets châtains clair, et une jeune femme du même âge, cheveux jusqu’au cou et foncé, à sa droite, un peu en retrait. Rome et Izu ! Je fonçais vers eux, les autres en firent autant. « ENFIN ! JEA !, piailla Rome. Et… les autres aussi, je vous ai pas oublié c’était une blague ! - Blague de mauvais gout ! fit Lia, attristé. - Ounyounyou Lia ! dit Jea. » Je ne pourrais jamais oublier ce moment, celui où tous les Storyens étaient enfin réunis. Mais j’allais vite avoir affaire à une désillusion concernant ce « jour parfait »…
- Chapter Three :
Le début d'une longue descente aux Enfers. (Dans les souterrains du métro Parisien - Izu narratrice
C’est super ! Quelle belle journée ! Même d’être dans un métro me rend hyper joyeuse, car je suis avec les Storyens ! pensais-je. J’avais soif. J’entrepris d’aller à un distributeur, et je vis qu’il y avait du coca, j’insérai une pièce d’un euro dans la fente et pris la canette. Que c’était rafraichissant ! Je revins vers le groupe qui était resté sur le quai du métro. Kapo regardait le plan, Lia, Dark, Carcha et Jea bavardaient entre des éclats de rire, Rome jouait à Flappy Bird sur son téléphone et Kud s’était assis sur un siège –ceux d’à côté paraissaient extrêmement sales -. Il avait l’air de réfléchir. Je me dirigeai vers lui pour lui demander à quoi il pouvait bien songer. Mais il ne me répondait pas, son regard semblait vide… « Hé Kud, ça va ? dis-je. - … - Kud ! Répond ! A quoi tu penses ? - … - C’est pas vrai, ce n’est pas drôle ! s’il te plait ! - Quai… Métro… Arrive… Sauter… Rails… - Quoi ?! » Il se leva, et commença à marcher d’un pas lent, trop lent même pour que ce soit fait exprès. Je m’intercalais devant lui en le poussant vers l’arrière et je le fis malencontreusement tomber, mais l’instant d’après il s’était relevé. Je pouvais maintenant lire une autre expression dans ces yeux, celle de la vengeance… « Toi… Ou… Moi… Mourir… Maintenant… » Ce qui se passa ensuite fut trop rapide pour que j’y comprenne quelque chose. La seconde suivante je me retrouvais par terre, mais je ne voyais plus Kud, et pour cause : j’étais assise sur les rails, le mur me cachait la vue, et je levai la tête : je vis Kud, un sourire en coin, le même regard, avec en plus une pointe de satisfaction dedans. C’était quoi le délire ?! … Je tournai ma tête sur ma droite, et ce que je vis… LE METRO ! IL SE DIRIGEAIT DROIT SUR MOI ! Avec un réflexe hors du commun, je m’allongeai à plat ventre sur le sol, et j’attendis.
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Suis-je morte ? Il fait tout noir, je n’ose pas ouvrir les yeux. Je ne sens que les rails glacés sur mes bras, mon cou et le bas de mon ventre, et une odeur écœurante qui emplit mes narines. Je me sens tomber… Dans le vide… Tout tourne autour de moi, et d’un coup je ne sens plus rien.
- Chapter Four :
Flashback - Une mort douloureuse Narrateur : Carcha (/!\ Présence de sang dans ce chapitre. )
Je vis Kud avancer de quelques pas, très lentement. Je ne m’en souciais pas trop d’abord. Mais je vis Izu qui semblait paniquer et qui se mit devant Kud, et bientôt le pousser par terre. Pourquoi avait-elle fait ça ? Je vis Kud se relever, et sourire. Il murmura quelque chose mais étant à trois mètres de lui je ne pouvais l’entendre. Puis, il balança Izu. Sur les rails. J’accourus. « Mais qu’est-ce que tu fabriques Kud ?! Pousse-toi ! Tu… » Je regardais en bas, je vis Izu qui tournait sa tête, elle saignait, mais… Je vis le métro qui fonçait droit sur elle ! Je n’ai pas eu le réflexe de sauter pour aller la sauver, et les dix secondes qui suivirent me parurent durer des heures. Enfin, le métro reprit son trajet, et il partit. Nous pûmes voir alors ce qu’il restait d’Izu : du sang, une tonne de sang, et les yeux clos, elle était en position fœtale. Plus un instant à perdre ! Je sautais, allais la chercher. Je la pris dans mes bras. Et je lui pris le pouls. Il ne battait plus. Il était trop tard… Quand je remontai, je vis que tous les autres s’étaient réunis, mais je ne voyais plus Kud. Quel lâche celui-là ! Tuer notre Izu ! Danger public ! Sale …Les autres me regardaient, le regard terrifié et interrogateur à la fois. Pour toute réponse, j’oscillais la tête de gauche à droite. Ils comprirent et ce fut un moment très dur à supporter, néanmoins je ne voulais pas pleurer. Pas devant des gens, que ce soit mes amis ou non. Je déposai Izu à terre, ayant pris préalablement le soin de mettre mon manteau pour quelle ne touche pas le sol froid. Elle était toute blanche et son visage constellé de tâches rouges. Je me demandais comment elle avait pu s’en sortir en un morceau. Mais là n’était pas le plus important maintenant. « Dites, vous avez vu Kud ? » brisai-je le silence pesant. « Non… fit Jea. - Euh, moi je l’ai vu s’enfuir tout à l’heure, répliqua Dark. - Par où ?! m’impatientais-je. - Par là. » Elle désignait le trou par lequel s’était engouffré le métro en partant. « Mais pourquoi tu l’as pas poursuivi ?! - Il était déjà monté et les portes se refermaient, je n’aurai pas eu le temps voilà tout. - Ah… » C’est sur cet évènement tragique que notre rencontre à tous commença à virer au cauchemar. Mais c’était loin d’être la fin…
- Chapter Five :
Un ordre qui coute cher. Dans un parking quelconque, dehors. Narrateur : Kud.
Je me sentais bizarre. Comme si… j’avais dormi et que ça faisait dix jours que je n’avais pas vu de lumière. Je sentais un vent glacial qui me frappait les joues, ce qui me décida à ouvrir mes yeux. Je me trouvais dans un parking, à en juger le nombre affolant de voitures garées. J’étais allongé, mais une question me vint : comment étais-je arrivé là ? Je me frottais le front, à la recherche de souvenirs. Soudain, j’eus un flash : Oui, je me rappelle d’une voix qui m’appelait, me poussait au suicide… Je ne pouvais contrôler mes gestes… Et.. je ne me souviens pas de ce qui s’est passé après. Vaguement je me rappelle une silhouette tomber, moi m’enfuyant. C’est sur cette pensée que je commençais à culpabiliser. Je sentais en moi que j’avais fait quelque chose de mal, mais quoi ? Impossible de m’en souvenir. Et pourquoi étais-je là… Comme si c’était un endroit normal pour dormir ! Soudain, une voix. Mais cette voix était anormale, surnaturelle. J’avais l’impression que je ne l’entendais pas par mes tympans mais directement dans mon cerveau. C’était assez troublant. Elle me dit : « Alors, tu ne te souviens plus ? J’ai tout simplement « pirater » ton cerveau, et je peux maintenant prendre le contrôle de tes mouvements. Mais c’est pas au point vu que t’es encore là. Mais ne t’inquiètes pas, ça ne saura plus durer… » Je commençais à vraiment paniquer. Je ne savais pas qu’en 2019 on pouvait pirater les pensées de quelqu’un, quelle idée tordue ! « J’entends ce que tu penses. A vrai dire, je peux observer tous tes faits et gestes. Tout à l’heure, après avoir tué ton amie, tu t’es enfui tel un lâche, sous mes ordres. Au départ je t’avais ordonné de sauter toi-même sous les rails mais cette fille t’a barré la route. Tu peux lui dire merci, elle a en quelques sortes, donné sa vie pour toi. Mais tu vas bientôt la rejoindre là-haut, tu pourras t’excuser auprès d’elle si ça te chante ! » Il riait. Fort. Ca me donnait la migraine, son rire était tellement… cruel. Je me demandais ce qu’il avait contre nous… « Je t’entends, j’t’ai dit ! Ce que j’ai contre vous ? Eh bien.. Souviens-toi, un homme qui voulait l’argent d’une fille tout à l’heure, puis une autre qui s’interpose et puis, toi et l’autre, qui ordonne au blondinet d’appeler la police ! Je me suis enfui et vous ai promis une vengeance. Vous l’avez eu. Il ne fallait pas me provoquer, j’aurai voulu repartir avec les filles. » Mais c’est quoi ce malade mental ! Il voulait en faire quoi ?! « Ne t’inquiètes pas, je voulais juste leur argent. Je voulais les filles car elles sont plus faibles que les hommes, donc plus facile pour moi de leur prendre leurs euros. » Il m’énervait. C’était rare que je m’énerve. Et le pire était que je ne pouvais rien faire car il me parlait par une sorte de télépathie. C’était tellement injuste. « Très bien. Viens te battre si t’es un homme ! criais-je, désespéré. - Oh, oh ! Que tu es drôle. Je n’ai pas envie de salir mes mains, j’ai bien peur que nous ne puissions un jour nous revoir… Adieu. » D’un coup, je me sentais très lourd. Mes yeux se fermaient malgré moi, et j’entendais un appel… Ne voulant pas me faire avoir deux fois, je secouais la tête mais rien à faire, la voix continuait, incessante. Troublante. Envoutante. Je sentais que ma jambe avançait, mais mon conscient ne suivait pas. J’entendais des : « Allez, brise la vitre de cette voiture et enfonce-toi les débris dans la gorge… C’est bien, continue d’avancer… » Bientôt, je me trouvais devant une voiture, une voiture blanche. Je sentais mon poing se serrer, mon bras se lever, le choc de mon poing sur la vitre, des éclats qui volaient par milliers, certains manquant de justesse mon œil. Quand tout à coup : « Regardez, il est là-bas ! - KUUUUUUUUUUUD !! » Cette voix. Je la connaissais… A qui appartenait-elle ? Je pris un bout de verre. J’entendais des pas précipités, et toujours cette voix intérieure… « KUD, TU FOUS QUOI ?! T’ES TOMBE SUR LA TETE OU QUOI ? » Il ne croyait pas si bien dire. Maintenant, je reconnaissais la voix. C’était celle de Lia. Ses cheveux blonds me chatouillaient la joue, il m’attrapait le bras et me forçait à ce que je ne me plante pas le débris dans la gorge. Mais c’était plus qu’une envie, c’était incontrôlable… AIE ! Quelqu’un me pousse, je tombe par terre. Ça fait mal. Mais qu’importe, je veux en finir ! Puis, j’entendis progressivement les voix des autres. Jea, Wav, Dark, Kapo, Rome… Je me sens partir, comme si je tombais, c’est une chute interminable dans un long précipice sans lumière. Je fermais les yeux, j’avais peur. La voix envoutante s’était arrêtée, la seule chose qui m’indiquait que je pouvais encore être en vie était le souffle de mes amis que je sentais. Ils me tâtaient le cœur, et quelqu’un prenait mon pouls. ~
- Chapter Six :
Rescapé ? Narratrice : Dark
Mais qu’est-ce qu’il a pu avoir comme idée ! Maintenant, je voyais son corps, les yeux clos. Lia lui sentait le cœur, et moi j’entrepris de lui prendre le pouls. … Je sentais très faiblement des battements. Très faiblement certes, mais Kud n’était pas mort. Je préférais avertir mes amis : « Son pouls bat encore ! Il est vivant ! Mais il bat très faiblement, on devrait appeler les urgences… Par contre, j’aimerais savoir pourquoi il a cassé cette vitre ? et pourquoi il a essayé de se planter ce verre dans sa gorge ? et pourquoi il a tué Izu ?! » Tellement de choses me venaient à l’esprit. A la fois, j’avais un certain plaisir à ce qu’il meurt, c’était une belle vengeance pour Izu. Mais de l’autre côté c’était quand même mon ami… Tout était confus. « Attendez ! dit soudainement Wav. Qui a encore de la batterie pour appeler les urgences ? - Euh… répondîmes-nous tous à l’unisson. » Je sortais mon téléphone, mais m’aperçus qu’il n’y avait pas de réseau. Impossible d’appeler qui que ce soit ! Je ne comprenais pas très bien, on était pourtant dans un endroit tout à fait normal, pas sous un tunnel. Je regardais les autres, qui me rendirent mon regard. Personne n’avait de réseau. C’était quoi le problème avec cet endroit ? « Mais, il faut le sauver !, désespéra Kapo. - J’ai peut-être des premiers soins mais ça ne suffira pas à le ranimer… répliqua Lia. D’ailleurs, quelqu’un a vu Carcha ? - Hein ? Tiens, c’est vrai qu’il n’est pas là ! Il est où ?! demande vivement Jea. - Je crois qu’il avait dit qu’il restait avec le corps d’Izu, il doit nous attendre sur le quai, lança d’un ton pas très sûr Rome. - Bon, pas le choix, on y retourne… soupirai-je. » Soudain, Kud ouvrit les yeux. Je sursautais. «Hmm… » bégaya-t-il. Comment c’était possible ? « KUD !! hurla Lia. Ça va ?! T’es vivant ?! - Lia, dis-je, Kud est faible je pense qu’il serait mieux de le laisser au calme pour le moment. - Dark, ça te va tellement pas de dire ça ! me nargua Wav. - Mais je t’emmerde toi ! » criais-je. Je me décidais, avec l’aide de Rome et Wav, à porter Kud jusqu’au quai où devait nous attendre Carcha. De là, il faudrait tout de suite appeler un médecin pour Kud, et se décider à enterrer Izu… Comment l’annoncer à sa famille ? C’est vrai que c’était très délicat, on ne pouvait pas leur annoncer si facilement ! Kud nous sourit. Il bafouillait des « désolé pour Izu… » à peine inaudibles. « pas ma faute… voix bizarre.. m’a contrôlé… », c’était pas très clair dit comme ça mais lorsqu’il serait soigné, on lui demanderait plus de détails sur son comportement étrange.
~ Arrivés sur le quai, on vit Carcha, téléphone en main. Il essayait de nous appeler vu sa mine désespérée. On l’entendit dire : « Mais pourquoi ils répondent pas ?! » Rome se dirigea vers lui et lui dit : « Hey, on est là hein. » Alors Carcha se leva et il vit Kud, en sang à cause des blessures dues au débris de verre, mais indemne néanmoins. Il le regarda avec un regard étrange. Puis, il décréta : « Bon, on appelle une ambulance. - Y’a du réseau ici ?! s’excita Lia. - Bah.. Oui pourquoi ? s’étonna Carcha. - Là-bas y’en avait pas ! s’exclama le garçon blond. - Vous étiez où ? - Sur un parking, dans la rue. - Euh… c’est pas normal si ? - C’est ce que je me disais, répondis-je du tac au tac. - Bon, c’est pas très grave, l’essentiel est qu’il soit vivant. » Sur ce, je vis Carcha qui composa un numéro sur son téléphone, et trente minutes plus tard on vit les urgences entrer, un brancard à bout de bras, et on y déposa Kud en lui souhaitant courage. On devrait l’attendre jusqu’à ce qu’il soit guéri.
- Chapter Seven :
Coup de fil innatendu. Dans un hôtel où les héros ont décidé d’habiter tant que Kud serait à l’hôpital. - Puis, dans une pharmacie. - Narrateur : Rom
Cela faisait maintenant une semaine que Kud était à l’hôpital, et nous, nous recevions un coup de fil de lui nous annonçant que chaque jour il se sentait un peu mieux. Il allait bientôt sortir et enfin tout redeviendrait normal. La perte d’Izu trottait dans la tête de tous ; mais nous nous efforcions de ne pas y penser, ou en tous cas le moins possible. Ses parents étaient venus chercher le corps, et nous avions, non sans mal, réussi à faire croire à la police qu’Izu avait perdu l’équilibre et que sa mort était un accident. Les policiers étaient sceptiques au départ mais si nous leur avions dit la vérité, je pense qu’ils ne nous auraient de toute façon pas crus et auraient attendu la sortie de l’hôpital de notre ami pour l’enfermer derrière les barreaux, ou dans un asile… Vers seize heures trente, nous devions recevoir le fameux coup de fil comme quoi Kud serait bientôt libéré, après une semaine de soins. Quand soudain, mon téléphone sonna : « Allô ? dit une voix assez nasale. - Oui ? répondis-je. - Vous êtes bien Rome, et ses amis ? - Oui. Des nouvelles de Kud ? demandais-je, impatient. - Euh, si on veut. - Que voulez-vous dire ? - Justement, je vous appelais à son sujet… Il est libéré. - C’est vrai ?! - Oui, mais pas dans le sens que vous pensez… Disons qu’il est libre là-haut. Pas la peine que je vous fasse de schéma, et s’il vous plait, ne croyez qu’à un cauchemar… » … J’en restais muet. Tellement d’indifférence dans cette voix pour quelque chose d’aussi grave… Je préférais demander, non sans stresser : « Mais, comment est-il… ? - Ah, ça. C’est assez bizarre, vers quinze heures il est devenu étrange, il s’est mis à parler tout seul, et a cassé une des fenêtres de sa chambre. Un médecin a tenté de l’en empêcher mais il a continué, nous étions au cinquième étage et je vous laisse imaginer la suite… - Quoi ?! Mais c’est affreux ! Comment ça se fait, les fenêtres n’étaient pas sécurisées ?! - Si, mais pas assez apparemment. Sur ce, je vous laisse, faites le deuil de votre ami, son corps a été ramené à sa famille. » L’homme au bout du fil avait raccroché. J’avais les larmes aux yeux, mais quand il m’avait annoncé que les médecins l’avaient presque laissé se défenestrer, je m’étais mis à pleurer. Sur mes joues, coulait non pas une rivière mais un torrent. Deux morts en une semaine, c’en était trop ! Voyant que les autres se demandaient ce qu’il se passait, je leur ai tout expliqué à demie-voix, trop choqué encore pour parler normalement. « Mais, je pensais qu’il avait arrêté de s’en prendre à nous cet imbécile d’inconnu ! dit Kapo, qui semblait folle. IL S’EN PREND QU’AUX MEMES ! QU’IL MEURT TIENS ! » Elle parlait de l’homme qui avait incité Kud à sauter. « Oui Kapo, mais je te signale que nous ne sommes pas à l’abri nous non plus… commença Dark. - Exact, répliqua Carcha. Restez sur vos gardes, et si l’un de nous semble bizarre, surtout retenez-le ! - J-j’ai peur… » bégaya Lia. Nous restâmes là, cinq minutes, dix minutes, trente minutes même. Nous ne voulions plus sortir, ayant trop peur de se faire « pirater » à notre tour. C’était très bizarre de penser ça, irréaliste même, pourtant ça nous était tombé dessus d’un coup et en une semaine, nous étions passés de neuf amis à sept. ~ Finalement, les jours passaient, nous étions retournés à Paris ensemble, plus rien ne nous avait paru anormal pendant deux mois. Puis, le 18 Mai, voici ce qui nous arriva : Nous étions parti nous balader en ville, essayant de tirer un trait sur ce passé douloureux qu’était la perte de deux êtres proches de nous. Wav était resté chez lui car il avait attrapé la grippe, et nous allions lui acheter un médicament à la pharmacie ; Jea quant à elle devait assister à une réunion pour concrétiser le projet qu’elle avait, celui de devenir scientifique, elle était en visite dans un laboratoire et avait un stage là-bas pendant une semaine, si bien qu’elle ne pouvait pas nous accompagner. Nous étions donc cinq, Lia, Kapo, Dark, Carcha et moi. Arrivés dans la pharmacie la plus proche, nous devions faire la queue, et cette dernière nous semblait interminable car le client qui était en train de passer à la caisse prenait son temps, ça faisait environ une demi-heure qu’il hésitait sur la question : « Toplexil ou Stodal ? ». Dark s’énervait mais, ne pouvant rien faire à part donner des coups de pieds dans le vide, elle décida de se calmer. Ça sentait toutes sortes de médicaments, de l’anti-piqûre de moustiques au traitement pour les otites, et je regardais ce qu’il y avait en rayon, n’ayant rien d’autre à faire. Quand, soudain, je sentis une main m’attraper l’épaule, et que je m'élevais de deux centimètres du sol.
Petite note : Les chapitres 8 et 9 pourraient heurter les âmes sensibles, pour présence de scène assez gore, donc je mettrai un résumé au début du chapitre 10 pour que les concernés lisent quand même l'histoire. (: C'est pas non plus un truc bien détaillé etc mais on sait jamais. - Chapter Eight :
Manifestions des âmes. Narratrice : Kapo.
Je m’asseyais sur un siège non loin de la queue, j’en avais marre d’attendre debout. Je voyais que Carcha discutait avec Dark –sûrement de judo, pensais-je –, que Lia prenait la pharmacie en photo pour l’envoyer à Wav, lui dire qu’on revenait très vite, et Rome regardait les rayons, il semblait s’ennuyer totalement. Quelque chose attira alors mon attention : ça n’avait duré que deux secondes mais il m’avait semblé que Rome avait décollé les pieds du sol. Je pense que c’est mon imagination, car c’est tout bonnement impossible de léviter ainsi. Néanmoins cela avait réussi à me troubler, et je décidai de me lever de mon siège pour demander à Rome ce qu’il faisait. Quand il me répondit, il avait une voix… spéciale, comme si c’était un sifflement de serpent, et il m’agrippa l’épaule. Je sentis mon corps se glacer de l’intérieur ; je ne pouvais plus bouger. Du coin de l’œil je remarquais que Lia s’était assis sur mon siège. Rome me fixa d’un regard terrifiant droit dans les yeux, il m’avait même semblé y voir une lueur rouge qui passa dedans. Je ne réalisais pas trop que j’étais paralysée et que tout mouvement de fuite était alors impossible. Rome colla sa bouche contre mon oreille et me chuchota ces mots, toujours avec une voix dérangeante, sifflante, que je ne lui avais jamais entendue : « Alors, ainsi se termine ta route, Kapo. Sois fière de m’avoir connu, je ne pense pas qu’il y ait meilleure chose au monde que ça. Ton âme bientôt me rejoindra ainsi que celle d’Izu… » Ce n’était pas Rome qui parlait, mais je ne pus réagir qu’intérieurement : tout mouvement était impossible. Alors, Rome me lâcha. La lumière rouge avait laissé place au marron de ses yeux habituels, cette sensation de froid avait disparu d’un coup, mes muscles avaient repris leur activité et tout sembla redevenir normal, le temps d’une seconde. Puis je vis que Rome, jusqu’alors en face de moi, commença à s’élever dans les airs. Sa tête heurta le plafond de la pharmacie, mais il ne semblait pas sentir la douleur, et moi je réagis en lui prenant les pieds, lui criant de redescendre, et bientôt les cris des pharmaciennes mêlés aux pleurs d’un bébé se trouvant avec sa mère dans la file d’attente se mêlèrent à mes supplications. « ROM ! REVIENS ! REDESCENDS ! JE T’EN PRIE ! » Je vis que Lia s’était levé, et il commença à m’aider, mais Rom semblait comme possédé et ne voulait pas nous obéir. Il nous donna un coup de pied sur la tempe, et c’est à ce moment-là que je compris que la « chose » qui le possédait, n’était autre qu’une âme, l’âme d’un défunt, mais de qui ? Lia me criait quelque chose mais je n’entendais rien, trop concentrée sur Rome, qu’il fallait absolument que je redescende. Ce dernier commençait à hurler, tous les clients observaient la scène, terrifiés, la plupart partait en courant mais d’autres restaient, voulant voir certainement ce qui allait se passer par la suite. Rom commençait à devenir fou, il se frappait, mais je savais que ce n’était pas lui. Je criais à la chose d’arrêter, qu’il allait le tuer, mais moi-même je savais bien que de faire ça était peine perdue. Quand Carcha lança : « Mais pourquoi tu fais ça ? », Rome redescendit. Etait-il sauvé ? Il se dirigea à pas lents vers Carcha, je le vis tendre sa main et la plaqua sur la figure du jeune homme, toujours calme. D’un coup on vit que Carcha s’enflammait. Enfin, sa peau s’arrachait, elle était brûlée. Des lambeaux pendaient et Dark tenta d’arrêter Rome, on voyait Carcha essayer de se dégager, hurler comme un fou de douleur, se débattre violemment, frapper Rome au ventre, à la tête, partout qui puisse faire mal ; puis à force de coups reçus, Rome s’effondra par terre. Mais Carcha avaient les yeux qui semblaient brûlés, c’était tellement horrible à voir ! Je m’approchais de Carcha pour l’aider mais il mit sa main entre lui et moi et me dit : « Laisse, c’est trop tard. Ne prends pas le risque de te brûler toi aussi, demande à la pharmacienne là-bas de te filer le médicament pour Wav, prends-le vite fait, paye, rentrez, toi, Dark et Lia, tant qu’il en est encore temps. Adieu, j’ai été ravi de vous avoir connus. » Je vis la lueur habituelle, sincère, sérieuse, des yeux de Carcha, et la seconde d’après elle avait disparue, ses yeux étaient fermés, son corps semblait intacte mais c’était sa tête qui avait été touchée. Il venait de tomber à terre, mort. Je pleurais. Et je m’agenouillais près des deux corps. Rome vivait-il encore ? C’était trop dur pour moi, et je sanglotais à Dark de le vérifier à ma place. Elle m’annonça que le cœur de Rome avait lâché, sûrement lorsque ce dernier avait heurté le sol suite à sa chute après les nombreux coups que lui avait infligés Carcha. J’étais comme dans un tourbillon qui m’emportait, loin, loin de la réalité… je vois encore une silhouette, celle de Dark je pense, parler à Lia, ce dernier se diriger vers une troisième personne. Et je m’évanouis.
- Chapter Nine :
Force invisible. Narrateur : Lia.
Ça fait trois heures que nous sommes rentrés, Dark, moi, et Kapo que l’on a du transporter de la pharmacie à l’hôtel, et cette dernière n’est toujours pas revenue à elle. Wav est encore malade mais il semble aller déjà mieux grâce au médicament qu’on lui a fait avaler de force, Dark est à bout de souffle elle a dit qu’elle allait fumer dans le petit jardin en bas de l’hôtel et qu’elle revenait aussitôt, j’ai eu un coup de fil de Jea disant qu’elle allait revenir vers dix-sept heures trente. Je n’ai pas préféré lui parler des deux autres victimes, elle aurait eu trop peur et aurait été déconcentrée pour son stage. Il est seize heures quarante-cinq, et j’avoue que de me reposer ne me ferait pas de mal. Wav me regardait d’un air assez faible, car il avait quand même eu 40° tout à l’heure, grâce à un doliprane ça a baissé mais il est clair qu’il n’est pas en état de sortir pour le moment. Il me dit, d’une voix assez calme : « Lia, ça se voit que t’es hyper fatigué, va te reposer je t’appellerai si Kapo se réveille, si Dark revient ou si Jea rentre. » J’en conclus qu’il avait raison et ne pus nier qu’une bonne sieste me ferait le plus grand bien. Je m’apprêtais à aller me coucher quand on sonna à la porte. Trainant des pieds, j’allai ouvrir mais je ne vis personne. Un grand coup de vent venant de dehors venait de faire bouger la lampe et à la première seconde je pris peur, mais je me suis rendu compte que ce n’était rien. Je revins sur mes pas après avoir refermé la porte de notre chambre d’hôtel ainsi que la fenêtre, et Wav me demanda : « C’était qui ? - Y’avait personne, répondis-je d’un air épuisé. » Je baillai, et dis à Wav que je reviendrai après avoir dormi, comme prévu. Chose étonnante, en entrant dans ma chambre, je trouvais mon lit complètement défait. J’étais pourtant sûr de l’avoir fait ce matin, comme tous les jours, et demandais à Wav si c’était lui l’auteur des couvertures mises par terre et des draps complétement débordés. Ce dernier me répondit négativement, et je me dis que j’avais sûrement oublié de le faire ce matin. Je me mis dessus et m’enfouis sous les draps, remontait la couverture après l’avoir ramassée ; je n’arrivais pas à m’endormir alors je décidai de compter les moutons, même si je savais bien que ça ne marcherait pas, ça restait fun à faire après un tel choc à la pharmacie, et cela m’occupait l’esprit. « Un, deux, trois, quatre, cinq, six… » Un bruit : du verre qui tombe ? « Sept, huit, neuf, dix, onze… » Un bruit sourd et un cri. Je sors en vitesse de mon lit, jette les couvertures, sors précipitamment de ma chambre et voit Wav plaqué contre le mur du salon, mais je ne voyais rien qui le retenais pourtant. Néanmoins c’était impossible qu’il se tienne au mur sans attache, et le cri semblait venir de lui. Je lui lançai d’un ton précipité : « Il s’passe quoi ?! - BAH, JE SAIS PAS ! On m’a attrapé à la nuque, et d’un coup j’ai heurté le mur, je comprends rien aide-moi ! - TIENS BON ! » criais-je. Je voyais qu’il était mal à cause de la fièvre qui devait remonter, surtout suite à une peur pareille, et je lui tendis ma main, qu’il manqua d’attraper quand soudain, il fut propulsé à l’autre bout de la pièce. Cette fois il était amoché, et pas qu’un peu, il crie ; mais que puis-je faire ?! Le téléphone sonne, mais pas le temps de décrocher. Quelqu’un sonne à la porte ; qui c’est ? Peu importe, pas le temps d’ouvrir, je dois sauver Wav de cette force qui est en train de le tuer ! Je cours vers ce dernier, et de toutes mes forces je tire sur ses jambes, mais l’Autre semble faire de même dans le sens inverse, Wav est étiré, je préfère lâcher sinon il meurt déchiré ; mais que faire ? Putain ! « Wav, pense à Izu, Kud, Carcha et Rome, qui voudraient que tu vives ! Tiens bon ! » hurlais-je. On frappe à la porte, et la personne semble s’impatienter. J’ai un dernier espoir : et si c’était Jea ou Dark ?! Vite, je cours vers la porte, et j’ouvre : DARK ! « DARK ! AIDE-MOI ! S’IL TE PLAIT REGARDE ! WAV VA MOURIR ! - Quoi ? T’es qui, toi ? » Coup de massue. Si c’est une blague, c’est pas drôle. Surtout dans un moment pareil. « DARK STOP ! C’EST PAS DROLE ! AIDE-MOI, LA ! IL EST A DEMI-CONSCIENT MERDE ! » C’est rare que je lâche de tels mots mais là, c’est franchement abusé. J’attrape le bras de Dark et la traine de force au milieu de la pièce. Wav est suspendu au mur, le corps de Kapo toujours inerte allongé sur un des deux canapés, et moi je commence à devenir fou entre Dark qui blague et Wav qui est en danger de plus en plus imminent. Je regarde Dark, lui donne trois claques, lui crie de m’aider, de faire quelque chose, de réagir quoi, mais rien à faire, elle reste de marbre. Puis, un grand « BOUM », suivi d’un bruit de chute. Je détourne en vitesse ma tête de Dark et regarde : il y avait, à l’ancienne place de Wav, un grand trou dans le mur. Je baisse les yeux, et à mes pieds découvre la tête du garçon, qui a du se détacher du corps. En effet, je vois le corps à trois mètres de là, près de celui de Kapo, cette dernière n’a rien de grave à part quelques égratignures, mais le corps de Wav lui, a explosé et on ne voit plus que les boyaux, un grand trou dans le ventre et le dos, on peut presque voir le décor qui se trouve derrière par ce trou. « AAAAAAH ! » fis-je. « VIENS DARK, ON SE TIRE DE LA ! ». Disant ça, je ramasse le corps de Kapo et m’enfuis en courant, Dark me suivant à une allure raisonnable. Je passe la porte d’entrée, et arrivé dans le couloir, deuxième détonnation, suivi d’un fracas de verre. Je n’ose pas me retourner. Et Dark me dit alors : « Bah, pourquoi tu pars ? Pourquoi tu cries ? Je comprends pas, il se passe quoi au juste ? Et qui je suis moi ? Et toi ? Qu’est-ce que tu faisais dans ma chambre d’hôtel ? » Trop de questions à la fois, j’avais la tête qui tournait, je continuais néanmoins à courir, c’était ça ou mourir à mon tour. J’étais effrayé, mais je gardais mes réflexes, qui étaient impressionnants. On m’a toujours dit ça, depuis que j’ai seize ans. Depuis presque sept ans maintenant. Je ne voulais pas que tout s’arrête. Le temps que je mis à courir me sembla durer plus d’une heure, en réalité je me rendis compte que j’avais fait une extraordinaire performance : une demi-heure pour un trajet qui en valait surement plus du double. A bout de souffle, je trouve un banc dans la rue, le soleil commence à se coucher, il est environ dix-sept heures trente. Soudain, ça me revient : et Jea ? Si elle tombait sur la chambre d’hôtel complètement dévastée et surtout sur le corps de Wav que j’avais été forcé de laisser là-bas ? Si elle s’évanouissait ? Si une autre détonation la tuait alors ? Je me sentirais coupable toute ma vie. J’ai du mal à respirer après avoir aussi longtemps couru, mais je trouve la force de demander à Dark son téléphone, qu’elle me donne, à ma plus grande surprise, sans rechigner. Je compose le numéro de Jea : je tombe sur son répondeur. Je lui laisse le message vocal suivant « Jea, si jamais tu écoutes cet enregistrement, ne reviens pas à l’hôtel ! On se rejoint en face de la tour Eiffel, je ne vois pas d’autre endroit où aller. Ne t’inquiète pas, je vais bien, les autres aussi mais on a décidé de faire un tour à la tour Eiffel on s’est dit que ce serait sympa. ». Puis je raccrochais. J’ai alors une montée de stress. Si elle était déjà arrivée ? Serait-il trop tard ?
- -Bonus : Résumé des chapitres 8 et 9:
Pour les âmes très sensibles :p
Pour chercher un médicament pour Wav qui est tombé malade, Dark, Lia, Kapo, Carcha et Rome (Jea fait un stage en laboratoire pour son travail…) se rendent à la pharmacie. Alors qu’ils trouvaient le temps long dans la queue pour passer à la caisse, Rome semble être possédé par quelque chose, il lévite, et cette "chose" utilise son corps pour parler. Suite aux efforts de Kapo et Lia pour l’empêcher de se frapper contre le plafond de la pharmacie, le « faux » Rome redescend et se dirige finalement vers Carcha qu’il immobilise, ce dernier se débat et finit par tuer Rome à force de coups dans le ventre, la tête etc, et il tombe : cette chute lui est fatale. Quant à Carcha, Rome l’a torturé par des brulures, et ce dernier meurt aussi, ordonnant en derniers mots à Lia, Kapo et Dark, de prendre un médicament et de le ramener le plus vite possible à Wav. Kapo, suite à tous ces morts, s’évanouit, Lia et Dark partent en la portant, et ils rentrent à l’hôtel. Là, ils administrent le médicament à Wav, Dark part dans un petit jardin pas loin pour fumer, Lia reste seul avec Wav et Kapo, toujours inerte. Wav est très mal en point à cause de la fièvre, néanmoins il dit à Lia qu’il peut aller se reposer pour récupérer. C’est ce que fait Lia, mais peu de temps après s’être mis sous les draps, il entend un énorme fracas et un cri, celui de Wav. Il retourne dans le salon, où il découvre Wav suspendu au mur, dans un état de pire en pire. Après avoir essayé de l’attraper, Wav est propulsé à l’autre bout de la pièce, et il tombe à demi-conscient. Lia, après avoir entendu que quelqu’un frappait à la porte de l’hôtel, décide d’aller ouvrir car il a l’espoir que ce soit Dark ou Jea, qui serait peut-être rentrée. C’est bien Dark, mais celle-ci semble se moquer de Lia en lui demandant qui il est ; en réalité elle a perdu la mémoire. Une détonation intervient, et Lia découvre que Wav est cette fois-ci bien mort, et décide de prendre Kapo, miraculeusement indemne, et de s’enfuir avec Dark. Une deuxième détonation, mais les trois se sont enfuis très vite. Au bout d’une demi-heure de course, Lia décide de prendre de souffler un peu, il est très tard déjà. Mais soudain, quelque chose lui vient à l’esprit : Et si Jea était rentrée pendant qu’ils fuyaient ? Tiendrait-elle le coup en voyant le sale état du corps de Wav et que tous les autres étaient partis ? Lia l’appelle mais tombe sur son répondeur. Il a alors deux solutions : retourner à l’hôtel en précipitation, ou bien rester là et espérer que Jea tombe sur son message avant, dans lequel il lui disait de se rendre à la Tour Eiffel et qu’ils l’y attendaient.
Hope you've liked it ;) Plus sérieusement, si jamais vous voyez UNE SEULE FAUTE prévenez-moi svp x) et je prends bien évidemment toutes les critiques, je sais que je fais des erreurs de temps (passage de présent à passé sans raison par exemple) etc. Mais à la base c'est juste un truc à lire entre potes donc bon pas de trucs trop sévères non plus hein ? :p | |
| | | Kapo Demi-Dieu floodeur
Age : 25 Localisation : Près de Paris Messages : 2506
| Sujet: Re: (je trouverai un titre plus tard) Jeu 29 Mai - 13:50 | |
| Y'a un bug qui fait que je n'arrive pas à éditer l'autre partie de la fic Du coup je poste en com. - Chapter Ten :
Une seconde de plus. Narratrice : Jea.
- Personnages (rouge = morts, verts = vivants)
Jea - Wav - Izu - Carcha - Kud Dark Rome - – Kapo – Lia
Cette réunion était enfin finie. Je voulais vite revoir les Storiens ! Je sortais mon portable pour les appeler mais vis qu’il était complètement déchargé ; ça tombait mal. J’entrepris donc de rentrer par le bus, car il se faisait tard et rôder la nuit dehors pour une jeune femme demeurait risqué, surtout dans une ville telle que Paris. Arrivée dans le quartier où se situait notre hôtel, je vis que plein de gens se précipitaient dans le sens inverse, et, étonnée, j’arrêtai une des personnes au hasard, et lui demandai : « Il se passe quoi pour que vous partiez comme ça ? - Madame, un hôtel est en feu ! - Quoi ?! lançais-je. Mais, il y avait des gens dedans ?! - Ça, on ne sait pas trop, y’a les pompiers sur place mais moi, je vous conseille de courir comme nous, car le feu se propage très vite aux alentours ! » Je le lâchai, il partit sans demander son reste. Mais bien évidemment je ne m’enfuyais pas. Si ça se trouve c’était notre hôtel qui était en feu, et mes amis qui brûlaient à l’intérieur ! Précipitamment je me dirigeais vers le lieu qui sentait la fumée, c’était désagréable et du bientôt recouvrir mon nez avec mon t-shirt, et je vis en effet plusieurs camions de pompiers, et leurs propriétaires étaient au-dehors avec des tuyaux de partout, ils aspergeaient le feu pour l’étouffer, mais je voyais que les flammes étaient bien trop hautes pour être arrêtées si facilement. Je demandais à un des hommes : « C’était quel hôtel qui se trouvait ici s’il vous plait ? - Jeune femme, enfuis-toi ! - Hors de question ! Répondez d’abord à ma question ! - Euh… L’Etoilé, il me semble. » Je sentis les larmes me monter aux yeux : c’était le nom de notre hôtel. « Et qu’est-il advenu des gens qui se trouvaient à l’intérieur ?! - On en a sauvé quelques-uns mais un collègue a ramené un corps sans vie tout à l’heure, mais je ne préfère pas que vous le voyiez, vous êtes trop jeune ce serait un traumatisme pour une jeune femme si jolie que de voir quelqu’un dans un état si affreux. - Je… - Non, non, vous ne le verrez pas, passez votre chemin et revenez quand le feu sera maitrisé si ça vous chante. Bien que vous conseille de partir le plus loin possible. - C’est qu’il y avait normalement mes amis dedans… - Peut-être ont-ils été évacués. - J’espère… » J’avais peur, trop peur. Pris d’une sensation de culpabilité pour mes amis, je décidais de dépasser toutes mes limites : je sautai dans le feu pour aller à leur secours, peut-être vivaient-il encore ! A l’intérieur, je ne reconnaissais plus rien, la fumée m’empêchait de voir quatre-vingt pourcent de l’intérieur, et je me dirigeais à tâtons, mon t-shirt toujours retroussé sur mon nez. Je ne sais pas pourquoi mais je mis la capuche de ma veste sur ma tête, c’était inutile contre le feu mais je me sentais mieux avec, plus en sécurité même. J’entendais des cris, des enfants qui pleuraient leur mère, leur père, leur sœurs et frères, des bébés qui pleuraient, et je savais qu’ils ne verraient sûrement plus la lumière du jour. Je sentais que des gens luttaient contre le feu, « des pompiers », pensais-je. Ne voyant plus rien, je me rappelais néanmoins que lors d’un incendie, se baisser était la meilleure des choses à faire, car l’air se trouve en bas. C’est ce que je fis et j’avançais cinq bonnes minutes dans ces conditions. Puis, je trébuchai sur quelque chose de rond, qu’était-ce ? Je ne préférais pas le savoir. Je me relevais légèrement, et à l’aveugle je réussis à trouver notre chambre, mais je ne voyais rien le feu l’avait entièrement recouverte. Tout espoir était alors perdu de retrouver mes amis… Je sentais que le feu me léchait mon habit, ma tête, mes cheveux, mes bras, mes pieds, tout. J’hurle de douleur. Quand soudain une voix familière m’appelle : « JEAAAAAAAA ! » Lia ?! « JEA ! NOOON ! Ne meurs pas je t’en supplie ! » Je sens que le jeune blond se jette sur moi, me prend dans ses bras et saute par une fenêtre de l’étage, tout ça en une seconde ! Je suis enflammée, mais il prend le risque de mourir avec moi pour essayer de me sauver, ce geste est tellement touchant… On tombe, je sens le vent qui siffle à mes oreilles, et le choc qu’on tombe par terre. Je ne vois plus rien, mes yeux sont embués de larmes, de douleur mais aussi de bonheur. Je sens qu’on me touche la joue, est-ce Lia ? J’entends qu’il me parle, il me dit des choses, je sais qu’elles se veulent rassurantes mais au fond, je sais que je vais mourir ici. J’entends vaguement : « Non, ne meurs pas ! Je t’ai vue entrer dans l’immeuble en feu, j’ai alors directement décidé de te suivre, et ce au péril de ma vie… Ne meurs pas s’il te plait Jea… Si j’avais eu une seconde de plus tu serais encore en vie ! » Je me sentais ni mal ni bien, je ne ressentais presque plus la douleur du feu grâce aux mots de Lia. Un ami qui m’est toujours resté fidèle vaut mieux que tout au monde, et c’est sur cette pensée que je fermais les yeux, heureuse, un léger sourire sur les lèvres. Ces derniers mots sortirent de ma bouche avant que mon cœur ne m’abandonne : « Merci, Lia. Merci pour tout.»
- Chapter Eleven :
Une larme. Narratrice : Kapo.
J’ouvrais les yeux. Je me trouvais sur un banc, allongée. Avec un petit effort je réussis à tourner ma tête à ma gauche et je vis une femme qui semblait fumer. Je la reconnus : c’était Dark. Où étaient passés les autres ? Je me tins le front et sentais une légère douleur à la tempe. Pourquoi ? Avec un effort considérable, je me rappelais que Rome et Carcha s’étaient entretués… et après plus rien. Je me levais, faiblement, lentement. Et je demandai à Dark cette question : « Dis, on fait quoi ici ? » Ce à quoi elle me répondit : « Ah, t’es enfin réveillée. Je sais pas je suis aussi paumée que toi visiblement. Un mec blond m’a demandé de rester avec toi ici jusqu’à temps que tu te réveilles. Chose faite, je peux maintenant partir. - Quoi ?! Mais… où sont Lia et les autres ?! Wav, Jea ? - Quoi ? C’est qui eux ? » Je.. ne savais plus que penser de tout ça. C’était comme si je m’étais réveillée 10 ans après m’être endormie, je ne reconnaissais plus rien. Et c’est alors que j’entendis : « DARK ! KAPO ! » C’était Lia, il était affolé. Il avait des blessures sur les bras et le torse, son t-shirt était à moitié déchiré, mais il était vivant. « Kapo ! C’est horrible ce que j’ai à te dire… » Je redoutais le pire à présent. « Kapo… Jea… Elle est… » Il parlait à bout de souffle. Je l’invitais à se reposer, car j’avais compris. « Tu pourras expliquer comment… Mais d’abord repose-toi un peu, on dirait que tu reviens de l’Enfer là. - Bah, c’est tout comme tu sais. - Horrible… » Au bout de trois minutes il semblait avoir repris son souffle, et il dit, d’une traite, sans s’arrêter et sans respirer : « Alors, je suis allée avec Dark qui est devenue amnésique, ici, et Wav est mort à l’hôtel dans d’atroces conditions, puis arrivés ici tu n’étais toujours pas réveillée alors j’ai dit à Dark de m’attendre car j’avais peur que Jea revienne à l’hôtel et découvre le corps de Wav donc j’y suis allée, je l’ai vue mais l’hôtel je ne sais pourquoi était en feu, je l’ai vue sauter dedans, j’ai pas réfléchi je l’ai suivie et, alors qu’elle s’était arrêtée, le feu commençait à l’emporter avec lui alors je l’ai agrippée, j’ai sauté avec elle dans mes bras par la fenêtre la plus proche, mais les brûlures étaient trop graves. J’ai tout tenté mais même en sautant pour la sortir de l’immeuble en feu, elle est morte… Mais, sache qu’elle a toujours gardé son sourire. Voilà tu sais tout, désolé pour toi… elle doit être heureuse là-haut, j’en suis sûr… » Il me prit dans ses bras, et je vis une larme couler sur sa joue. Je le regardais, ce choc de perdre ma propre sœur était trop brutal à peine réveillée. Dans cette larme, je voyais toute ma vie. De mes trois ans à aujourd’hui, tout ce qui m’a marqué je le revoyais. Mes anniversaires, mon entrée en primaire, mon entrée au collège et tous ces gens nouveaux qui à l’époque ne m’inspiraient aucune confiance, mon entrée au lycée, tous les délires et fou-rires que je me suis tapée avec mes amis, que ce soit au lycée ou sur Story… Et maintenant, je revois le moment où Jea me disait, avec impatience : « Kapo, aujourd’hui est le grand jour ! ». Ce moment me semblait à la fois si proche mais aussi si lointain… Comme si j’avais perdu toute notion de temps. Je n’arrivais plus à parler, ni à ouvrir la bouche. Je n’avais plus aucune pensée en moi, j’étais vidée, lessivée. Comme si quelqu’un m’avait pris toutes mes pensées, tous ces souvenirs. Soudain, je sentis quelque chose de pointu me transpercer le cœur. J’eus à peine le temps de voir à ma gauche que c’était Dark l’auteure de ce coup. Je regardais mon t-shirt, transpercé, la longue lame me traversant, mon habit était imbibé de sang, complètement recouvert bientôt. Je lâchais un « Ah ! » de surprise, et je vis la larme de Lia couler sur le sol herbu. Je lui fis signe de ma main, voulant signifier un « Au revoir ! ». C’était en réalité, et je le savais, un adieu.
- Chapter Twelve :
Destin. Narratrice : Dark.
Je me sentais heureuse. D’un coup je retirai ma lame du corps de cette fille, et elle s’effondra sur le sol. Elle faisait peine à voir. Je mis mon pied sur son cadavre, j’étais contente. « Mec. Il reste plus que toi, et moi. », dis-je, d’un ton très assuré. Pourtant ce que je ressentais n’étaient pas mes vraies émotions. Ce que je disais n’avait rien à voir avec ce que je pensais. Mais j’étais contrôlée. « Quoi… Pourquoi tu as fait ça ?! Tu as tué Kapo ! Pourquoi ?! Répond ! - Ah, tu veux parler de cette fille à mes pieds ? » Je vis le blond se baisser, ramasser la jeune fille et la reposer délicatement sur le banc qui se situait à notre droite. « Les deux sœurs… Mortes… je n’arrive pas à y croire… » Il me faisait pitié, ce mec. Je pointais ma lame entre ses deux yeux, sans l’enfoncer, et lui dis : « Bon, va falloir se battre. T’es prêt ? » Il se recula de trois mètres. Il avait peur, je pouvais le lire sur son visage crispé. Mais c’est alors qu’une lueur brilla dans ses yeux. Croyait-il qu’il ressortirait vivant contre moi ? Aucune chance qu’il le puisse. « Très bien. Je me battrai… Pour sauver l’honneur de mes amis ! Tu m’as tout pris ! Tu vas le regretter ! » Je le voyais s’avancer d’un coup vers moi, mais je le bloquais grâce à ma pointe. Il ne faisait pas le poids… « BATS TOI A MAINS NUES SI TU N’ES PAS UNE LACHE ! » hurla-t-il. Quoi ? Moi, une lâche ? Savait-il seulement tout ce que j’avais enduré jusqu’ici, ma perte de mémoire et la manipulation de mon cerveau ? On m’avait tout pris aussi, et aujourd’hui je me vengeais. « ALLEZ ! Avance si t’es si forte que tu ne le prétends ! En vrai tu n’es qu’une mauviette pas vrai ?! » J’explosais. Je n’étais pas une mauviette. Je n’avais pas peur de lui et de ses poings minables. Je me jeta violemment contre lui, et je le sentais qui résistait. Malgré tout, la vitesse à laquelle je l’avais cogné l’avait étourdi. « Dark, dis-moi que tu te rappelles de moi… Lia… Ton meilleur ami… Sur Story. » Story ? « S’il te plait redeviens la vraie Dark, ce n’est pas toi qui me fait face… Affrontons cet homme ensemble, s’il te plait… » Quel homme ? « JE SUIS LIA BORDEL ! REPONDS MOI ! » Lia ?! Mon « vrai-moi » fut heurté, je me rappelais de ce nom… Lia… Ça sonnait si doux à mon oreille et cela me semblait si familier… Mais mon corps n’était pas sous mon contrôle. Je me voyais, impuissante, lever les deux bras et cette épée, et foncer droit en avant vers le garçon blond. Encore deux mètres… Je le vois, il tient bon, il ne cède pas à sa peur, mais il est terrifié cela se voit, cela se ressent… Encore un mètre… Maintenant, je peux presque entendre son cœur battre, au rythme du mien. Trente centimètres… Il crie. Il me crie. D’arrêter, que j’avais foutu sa vie en l’air… Dix centimètres entre la lame et lui… Qu’allait-il advenir de cet être qui me semblait si innocent ? Il était trop tard pour reculer.
- Chapter Thirteen :
• End number One : Une mort prématurée. /!\ Âmes sensibles s'abstenir. /!\ Narrateur : Lia.
C’est drôle, tout ce qu’on peut ressentir en une seconde. J’ai faim, j’ai soif, j’ai froid, j’ai sommeil, je saigne, j’ai peur, je transpire car je suis terrifié, mais je ne veux rien lâcher. Jusqu’au bout je tiendrai bon. Même si cette lame est à présent passée à travers mon corps, je ne ressens rien. Je vois mes entrailles se vider de leur sang, ce sang gicler tout autour de moi et de Dark, et Dark avec un sourire sadique sur son visage. Mais ce n’est pas elle. Je n’ai aucun regret. Je me revois quand j’avais 7 ans, j’ai essayé de jouer du piano. Ça sonnait triste, et je n’avais plus touché à cet instrument. Depuis ce jour je ne fais que sourire. Même dans une situation critique, on m’a toujours dit de faire face à mon adversaire, et de mourir glorieusement. Je ne peux pas mourir pour rien, et en effet puisque c’est en mémoire aux autres, mes Storyens. J’ai de la culpabilité, de la tristesse, de la colère envers moi. Mais par-dessus-tout, je suis heureux. Je m’étonne moi-même de ce que je retenais en moi toutes ces années. C’est bizarre à dire mais mourir ne me fais rien, ne me choque pas et ne me rend pas impuissant au contraire : j’ai l’impression d’avoir rempli ma vie, atteint tous mes objectifs, fais tout ce qui était en mon possible. Je sens le sang qui coule, coule, coule, mes pieds trempent dedans. Ce n’est rien. Trop peu de choses comparé à tout ce que je pense. J’espère que Dark vivra. Longtemps, en notre mémoire. Qu’elle racontera un jour à un écrivain toute cette aventure avec nos amis, et qu’un livre sera publié pour qu’on ne nous oublie jamais. Mes yeux voient trouble. Ce n’est pas du brouillard. C’est des larmes. Des larmes de joie. Des larmes de satisfaction. Je vois Dark bouger, et je sens qu’on retire cette lame brulante qui me traversait jusqu’alors. C’est la fin, la fin d’une vie, mais pas de la sienne, et je garde espoir en elle. Avec une dernière pensée, je lui crie : « Vis pour nous, Darky ! ». Et je ne vois plus rien, ne ressens plus rien, ni odeur ni gout du sang, ni toucher, ni bruit. Je ne suis plus de ce monde.
~ Dark s’avança à pas lents. « Qu’ai-je fait.. ? » Elle était redevenue elle-même. Elle considéra la lame qu’elle tenait toujours fermement. Et elle se l’abattit à travers sa gorge. Il ne restait plus aucun des neuf.
- Chapter Thirteen² :
• End number Two : Fini ? Narrateur : Lia.
Je sentais cette lame me transpercer, je criais mais rien n’y faisait. Plus je criais plus je trouvais tout ça irréaliste. Tandis que je me sentais partir, mes forces m’abandonner et mon esprit s’en aller, d’un dernier coup d’œil je vis mon adversaire s’effondrer comme moi. Puis quelqu’un me prit par les épaules et me secoua. ~ Et je me réveillais. Je vis mon père à côté de moi qui me donnait de légères claques. « Hey bonhomme, il est sept-heures quarante-cinq t’as cours aujourd’hui ! » Hein ? « Papa… On est en quelle année ? », demandais-je, ahuri par la situation. « Bah, en 2014, comme depuis cinq mois pourquoi ? T’as rêvé du futur ? » Il rigolait. Avec un petit sourire, je lui rétorquais : « Tu ne croyais pas si bien dire n’est-ce pas ? » Il me regarda, et je vis ses yeux scintillants. « Bon, tu vas être en retard… dépêche-toi habille-toi coiffe-toi douche-toi petit-déjeune, vite !» déclara-t-il. Je rigolais. C’était si bon de savoir que tout ce cauchemar n’était que pur tissu de mon imagination ! J’étais si heureux. Mais tant pis pour le retard d’aujourd’hui. Je sortis mon ordinateur et l’alluma, et j’allai sur Pokéstory. Dans les membres connnectés durant les dernières vingt-quatre heures, il y avait Clo, Akeiya, Kimi, AIKA, Lord-Blu, Néaus. Mais aucun nom tel que Jea, Rome, Carcha ou Izu. J’avais survécu à la lame de Dark ou était-ce une simple coïncidence ? Troublé, je rangeai mon ordinateur, m’habillais et partis au collège... Voilà, j'espère que ça vous aura plu ! | |
| | | CloPoké Shaymin artiste
Age : 25 Messages : 2293
| Sujet: Re: (je trouverai un titre plus tard) Mer 4 Juin - 21:17 | |
| J'ai pas tout lu sinon j'aillait pleuré et je voudrais évité mais putain... STOP BAD ENDING ZFEKJKJEGIJJDIFG IJBDGIJNDFBVNIOSINFNOJFC NIJZFGIJBZIUVJIDFENIQFDCN UVGVFIJNZIJGVIJNGNZIGJVONJDFOJKSDFOVJNDIFINDFLVKDNFJNDFJLVJNLFLJVNDLF QAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAQ | |
| | | Kapo Demi-Dieu floodeur
Age : 25 Localisation : Près de Paris Messages : 2506
| Sujet: Re: (je trouverai un titre plus tard) Jeu 5 Juin - 14:33 | |
| C'est plus amusant de finir mal son histoire.. ^-^ | |
| | | CloPoké Shaymin artiste
Age : 25 Messages : 2293
| Sujet: Re: (je trouverai un titre plus tard) Jeu 5 Juin - 18:53 | |
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| | | Kapo Demi-Dieu floodeur
Age : 25 Localisation : Près de Paris Messages : 2506
| Sujet: Re: (je trouverai un titre plus tard) Jeu 5 Juin - 19:24 | |
| Oui, mais c'est mieux que les histoires où "tout va bien c'est le pays des bisounours" :p 'fin, de l'action c'est bien quoi, qqs meurtres, pas trooop gore non plus mais à dose suffisante + du mystère > All je trouve ^^ | |
| | | Kuuud Maitre d'Eun
Age : 25 Localisation : Elios Messages : 114
| Sujet: Re: (je trouverai un titre plus tard) Ven 6 Juin - 14:54 | |
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| | | Kapo Demi-Dieu floodeur
Age : 25 Localisation : Près de Paris Messages : 2506
| | | | Izuruu Ultimate Hope
Age : 24 Localisation : Dans les Nuages~ Messages : 3731
| Sujet: Re: (je trouverai un titre plus tard) Ven 6 Juin - 21:47 | |
| Quel fin ! J'adore ! *-* Je kiff ton style d'écriture, une autre fic ? | |
| | | Kapo Demi-Dieu floodeur
Age : 25 Localisation : Près de Paris Messages : 2506
| Sujet: Re: (je trouverai un titre plus tard) Sam 7 Juin - 9:38 | |
| Merci Izu ♥ Je sais pas trop encore, j'aimerais bien mais faut trouver des idées :p
D'ailleurs, si l'un de vous a des questions concernant la fic (ça peut toucher à tout, genre "y'aura une suite ?" ou "j'ai pas compris tel truc tu peux réexpliquer ?" par exemple,) n'hésitez pas, si j'ai assez de question je les posterai dans un "chapitre" bonus et y'aura sûrement un sondage aussi x) | |
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| Sujet: Re: (je trouverai un titre plus tard) | |
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